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JO : l’incompréhensible choix du sélectionneur irlandais

Bertram
Harry Allen (en arrière-plan) n’aura pas la joie de voir son grand frère Bertram participer aux Jeux Olympiques de Rio.

Mouais. Il faut bien l’avouer, le choix de Greg Broderick pour défendre en individuel les couleurs irlandaises à Rio laisse un goût amer dans la bouche. Exit Bertram Allen (Molly Mallone V), Cian O’Connor (Good Luck) et Denis Lynch (All Star). Robert Splaine a sorti du chapeau un 4ème larron. Plus qu’un jugement de Salomon cette décision rappelle l’attitude d’Alexandre le Grand face au problème inextricable du noeud gordien et sa résolution par une action brutale.

Soyons francs. Les propos avancés pour « vendre » la sélection de Greg Broderick ne sont pas très convaincants. Certes le cavalier de MHS Going Global a signé a activement participé à la victoire irlandaise en Coupe des Nations à Saint Gall et à quelques autres mais qu’on le veuille ou non, il ne joue pas dans la même catégorie que les Allen, O’Connor et même Denis Lynch, particulièrement expérimentés, omniprésents sur le circuits 5* et dotés d’un mental d’acier.

Au lieu de cela, c’est un cavalier « sans saveur » qui est retenu. Sauf que les JO ne sont pas une échéance quelconque. C’est souvent le rendez-vous d’une vie pour un athlète censé y penser tous les matins en se rasant et tous les soirs en se brossant les dents. Ce qui est loin d’être le cas pour Greg Broderick, premier surpris de voir son nom retenu alors que de leur côté O’Connor et Allen ont placé le rendez-vous de Rio au coeur de leur programme de compétition avec une préparation entièrement tournée vers cette échéance.

Et puis, il faut le rappeler si l’Irlande dispose aujourd’hui d’une place en individuel pour les Jeux, elle le doit aux performances de Bertram Allen. Certains avancent, comme Greg Broderick (31 ans), que Bertram Allen (20 ans) représentera sans doute l’Irlande dans de nombreux autres jeux olympiques. Drôle d’argument et drôle de vision du sport où la précocité et le génie devraient être appréhendés comme des éléments pénalisants.

0 réflexion sur “JO : l’incompréhensible choix du sélectionneur irlandais

  • Xavier B.

    Henry, vous savez très bien pourquoi Splaine a choisi Broderick. Ce n’est pas un mauvais choix, c’est juste UN choix parmi d’autres qui, à mon sens, devrait calmer les ardeurs des autres protagonistes, parfois aveuglés par leurs ambitions (je pense notamment à Cian). Tous les cavaliers ayant permis à leur pays de gagner une place individuelle connaissaient la règle dès le départ : cela ne signifiait pas qu’ils iraient automatiquement à Rio. Attendons la fin des Jeux pour éventuellement juger ce choix…les résultats vous donneront alors peut-être raison.

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  • Moi, je ne suis pas d’accord du tout… parce qu’il est difficile de trancher parmi les 3 meilleurs, on descend d’une marche pour prendre un second couteau. Car je ne dis pas que Broderick est un mauvais cavalier, loin de là, mais il n’y a pas débat avec Denis Lynch et Bertram Allen… on compare Téléphone et les Rolling Stone… deux bons groupes, mais de catégories différentes ! Pour moi, il n’y avait même pas débat, c’était Bertram Allen. Mieux placé sur la Ranking (N°10 contre n° 32 !!!), c’est tout, c’est le juge de paix, sauf problème de chevaux sur le moment. De plus, il y a une question d’image, les Jo, c’est une vitrine pour une fédération, et qui mieux que ce jeune prodige de 20 ans peut susciter des vocations. C’est avant tout chez les jeunes que l’on cherche du licencié, et Bertram est un rêve pour une fédération, qui mieux que lui peut permettre à un jeune de s’identifier à un cavalier de haut niveau ? De plus, il est très loin de mettre l’Irlande à l’abris d’une médaille !

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  • Colli Sonja

    « C’est souvent le rendez-vous d’une vie pour un athlète censé y penser tous les matins en se rasant et tous les soirs en se brossant les dents. » L’auteur de l’article présuppose donc que tous les athlètes sont des hommes. Bravo ! C’est Pénélope qui va être heureuse en lisant ça, après s’être rasée et s’être brossée les dents !

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