CSIO de Rome : la non-invitation de la France interroge
Petite bombinette dans le milieu très feutré des fédérations et des organisateurs de CSIO. Grand Prix Info, révèle cette semaine que l’équipe de France n’a pas été invitée par la Fédération Italienne des Sports Équestres (FISE) à participer au CSIO 5* de Rome. Ce magazine de référence, dont le sérieux n’est plus à démontrer, avance surtout que cette décision serait une « mesure de rétorsion » suite à la non-invitation de l’équipe italienne au CSIO de France 2024 de La Baule. Contactée par Planète CSO, la FISE dément cette version et justifie sa décision par la volonté de faire tourner les invitations tout en relevant que la France est l’unique nation à avoir été reçue sans interruption de 2018 à 2023 et qu’en 2024, d’autres « pays importants » auraient également essuyé un refus.
L’homme par qui le scandale est arrivé, c’est lui : Sébastien Roullier. Le sympathique Directeur de la rédaction de Grand Prix est un fin connaisseur des arcanes du jumping international. Côté pile, mais aussi, côté face. Les cuisines, les coulisses, n’échappent pas à son regard acéré. Et cette fois, les mauvaises manières des autorités équestres italiennes l’exaspèrent suffisamment pour qu’il ait eu envie de les rendre publiques. À commencer par cet épisode de 2023 où la FISE avait entrepris des démarches qualifiées de « pressantes » auprès des organisateurs du Jumping de la Baule pour obtenir une invitation pour leur équipe avant de déclarer forfait, sans réelles justifications, un mois seulement avant l’événement. Cette année, les exigences transalpines ont tourné court, car très logiquement les organisateurs français ont privilégié dans leurs invitations les nations qui disputeront les JO de Paris, ce qui n’est pas le cas des Azzurri. Sans qu’il puisse (ou ne veuille pour préserver des sources) apporter de preuve matérielle à l’appui de ses affirmations, Sébastien Roullier est persuadé que la FISE a voulu, en représailles, « punir » la France. Le verbe, très explicite, figure d’ailleurs dans le titre de son article.
Face à ces deux versions opposées, il appartient à chacun de se faire son opinion. L’épisode lève pour autant un coin du voile sur les relations entre organisateurs et fédérations. L’Italie ne serait pas la seule à présenter quelques particularismes. Le sujet mériterait une enquête fouillée, mais le risque pour celui qui s’y risquerait, serait de se voir bannir d’un petit cercle fermé où le silence est d’or.
L’article de Grand Prix info est consultable, ici.