JO : Le cheval de Kevin Staut refusé à la visite vétérinaire
Ce qui aurait dû être une simple formalité, a tourné au carton rouge. Viking d’la Rousserie, la monture de Kevin Staut n’a pas passé ce jour l’étape de la visite vétérinaire. Refusé ce matin, il n’a pas été plus accepté cet après-midi à 16h30 au rattrapage. C’est un coup de massue pour l’équipe de France de jumping qui va devoir revoir ses plans pour la compétition par équipe.
La team France n’aura donc pas été épargnée par le temps orageux qui sévit sur une grande partie du territoire hexagonal. Le ciel est tombé sur la tête des Bleus, pire cauchemar de leurs ancêtres gaulois. La surprise aura été générale. Aussi bien pour l’encadrement que pour le cavalier. Personne ne s’attendait à ce scénario. Pour preuve, le couple de réserve (FX Boudant et Brazyl du Mezel) n’avait pas été convié à la visite vétérinaire par le sélectionneur national tricolore. Celle-ci étant close, il n’est plus possible de demander au couple réserviste de jouer son rôle de roue de secours.
Est-ce dramatique ? Pour Kevin Staut, ses partenaires, propriétaires et amis, assurément. Pour l’équipe de France, beaucoup moins. Le malheur des uns faisant le bonheur des autres, Olivier Perreau devra donc remplacer au pied levé son partenaire malchanceux. Pied levé, pas exactement, car le cavalier ligérien se prépare depuis longtemps pour cette échéance. Le stage de cohésion et de préparation mentale qui s’est déroulé en Normandie dernièrement pendant une huitaine de jours devrait permettre un passage du témoin en douceur. Kevin Staut, même à pied, reste une pièce maîtresse du dispositif français par ses qualités de coéquipier hors pair et son expérience notamment des Jeux olympiques. Or on sait, que ce n’est pas du côté du mental qu’on trouvera une faiblesse chez Olivier Perreau mais éventuellement du côté de son manque d’expérience des plus grands rendez-vous internationaux.
Voilà donc notre cavalier ligérien propulsé dans le grand bain. Cette histoire d’eau, en rappelle une autre. Bob Bowman, le célèbre entraîneur américain de natation, l’homme qui a fabriqué Michael Phelps et qui s’occupe désormais d’un certain Léon Marchand, dis à propos de ce dernier phénomène : « il a tout pour être un champion : le caractère, des atouts physiques, une excellente technique. Et il est décontracté ». Cette décontraction, cette sérénité mélangée à de la lucidité, ce sont aussi des atouts à porter au crédit d’Olivier Perreau. Autant dire, que les esprits chagrins, devront attendre un peu avant d’enterrer l’équipe de France de jumping. La glorieuse, incertitude du sport s’est manifestée, certes. Mais c’est aussi celle qui parfois débouche sur les scénarios les plus beaux. Réponse dès demain matin avec nos cavaliers en piste.
Ne désespérons également pas totalement par avance pour Kevin Staut. Ce dernier pourra de nouveau présenter Viking à la visite vétérinaire qui précédera les épreuves individuelles. Avec un peu de chance, il en faudra cette fois, le Normand pourra peut-être décrocher son sésame pour courir sur le sable de Versailles. Staut, très affecté, indiquait ce soir que, selon un premier diagnostic, l’irrégularité de Viking pourrait être liée à un hématome au pied. Sur ces poupées de porcelaine que sont les chevaux de haut niveau il suffit parfois de très peu pour dérégler la délicate mécanique. Quelle poisse !
À suivre !