Ligue des nations Longines

L’équipe de France à la peine à Ocala

Quoi de plus logique que de la pluie pour la remise des prix quand c’est l’équipe d’Irlande qui gagne ?
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La campagne des Français en Amérique qui avait bien commencé avec une victoire de Simon Delestre (Dexter Fontenis) dans la première grosse épreuve du CSI 5* d’Ocala, suivie de la belle 5ᵉ place de Kevin Staut dans le Grand Prix (Beau de Laubry) a fait flop sur le plan collectif. La France termine 8ème sur 10 de la deuxième étape de la Ligue des Nations Longines, remportée par ces diables verts d’Irlandais.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. La citation de Lamartine pourrait, à elle seule, résumer en partie la drôle d’impression laissée par la prestation des Tricolores en Floride. Dans un décor bling bling et démesuré, celui du World Equestrian Center d’Ocala, où chaque grain de sable vaut son pesant de dollars, le bruit de la mécanique hexagonale a plutôt fait clong clong. Il manque à cette équipe, un tôlier. Une personnalité extravertie, une vraie, dont le charisme est capable d’entraîner les autres et de déplacer les montagnes. A défaut d’être endossé par un sélectionneur national effacé, le rôle doit revenir à un cavalier. Un seul semble en capacité de jouer ce rôle particulier : Julien Épaillard. Manque de chance, le meilleur cavalier Français avait choisi de rester sur le vieux continent.

A défaut des absents, retour sur les présents. Simon Delestre (Cayman Jolly Jumper) aura été le seul à remplir parfaitement son contrat (0+4). Le Lorrain est expérimenté et régulier. Deux qualités essentielles dans les échéances majeures. On attendait beaucoup d’Olivier Perreau dont la maîtrise est impressionnante. La faute commise par Dorai d’Aiguilly dans la première manche n’avait rien d’alarmant. Las, la baisse de forme accusée sur le 2ᵉ round interroge sur l’endurance de la jument (12 points). On attend impatiemment les explications du cavalier ligérien sur le sujet. Autre Olivier, Robert celui-là. Le Bordelais qui n’a couru que la première manche a signé une prestation à 4 points avec le puissant Iglésias D.V. Une qualité partiellement problématique. On a eu l’impression que le pilote avait encore des progrès à accomplir dans la maîtrise de sa monture et qu’il était encore difficile pour l’heure de pouvoir boucler des tours dans un train plus rapide. 

Reste le cas Kevin Staut. Coéquipier hors pair, totalement dévoué à l’équipe de France, il est par excellence le bon élève. Pour préserver la fraîcheur de Beau de Laubry Z dans la Ligue des Nations, le Normand avait choisi de ne pas courir le barrage du Grand Prix jeudi soir. La première rotation du couple est convaincante avec une seule pénalité. La deuxième s’achève sur le numéro 3. Le cheval à l’issue d’un tournant très (trop) serré fait un refus, Kevin Staut chute. L’incompréhension coute cher puisque le couple est éliminé et l’équipe de France avec lui (seulement 3 couples repartent dans le 2ᵉ round de ce nouveau format).

On pourra toujours chercher à se rassurer en relevant que la Grand-Bretagne et la Suède ont échoué à se qualifier pour la deuxième manche, mais le mauvais résultat des Bleus vient s’ajouter à celui d’Abou Dabi (1ʳᵉ étape de la Ligue des Nations) où ils avaient été éliminés dès la première manche. A 4 mois des JO de Paris, il ne reste plus que les échéances de Saint-Gall (fin mai) et de Rotterdam (fin juin) pour finaliser les réglages. Seul point positif, la France ne disputera pas les épreuves olympiques avec le lourd poids du favori.

Le classement intégral, ici

https://youtu.be/P4zXeDiKH5Q?si=Xzo6uLVo_XJ1z4B9

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