Championnats d'Europe de Milan

L’équipe de France affiche ses faiblesses à Milan

Julien Epaillard (Dubai du Cèdre), homme fort de l’équipe de France, pointe à la 5ème place du classement provisoire en individuel Copyright ©FEI/Leanjo de Koster

Le miracle n’a pas eu lieu. Dès cette première journée de compétition des championnats d’Europe à Milan, la France a vu s’envoler tous ses espoirs de médaille par équipe. A onze mois des Jeux Olympiques de Paris, le temps est déjà à la gueule de bois. Côté individuel en revanche, Julien Epaillard et Olivier Perreau ont tiré leur épingle du jeu dans la chasse. Un sans faute assez rapide pour Olivier Perreau qui le positionne14 ème au provisoire, un 4 points ultra-rapide pour Julien Epaillard qui lui permet de pointer à la 5ème place.

Il y a quelques jours, Julien Epaillard avait eu les mots justes dans les colonnes du quotidien régional La Nouvelle République du Centre-Ouest. A l’occasion du jumping de Tours-Pernay, le numéro 1 Français avait précisé que les championnats d’Europe de Milan allaient offrir l’occasion de faire un point avant les JO et de voir les lacunes de l’équipe de France. 

De l’analyse, il va falloir en faire. A défaut de Cayman (soigné pour une maladie de Lyme), Simon Delestre s’est rabattu sur Dexter Fontenis. Un brin crispé, l’étalon noir a vu son manque de relâchement pénalisé de 12 points. Cette contre-performance a douché d’entrée les ambitions tricolores. Reste à savoir si d’ici moins d’un an, le Lorrain aura retrouvé un Cayman au top de sa forme et pleinement compétitif. 

Seconde à s’élancer pour les Bleus, Mégane Moissonnier a rempli sa mission avec un tour seulement pénalisé de 4 points mais un temps moyen lié au manque de rapidité de son puissant Cordial. Il faudra voir sur la suite du championnat la capacité de l’étalon à conserver une certaine fraicheur.

Si Olivier Perreau aux commandes de Gl Events Dorai D’aiguilly a parfaitement maîtrisé le sujet, il est susceptible d’être handicapé par son manque d’expérience dans ce format de compétition. Heureusement le Roannais a de la ressource et pourra bénéficier des précieux conseils de ses coéquipiers. 

Grosse déception en revanche pour Kevin Staut (Dialou Blue PS) qui sort de piste avec 4 fautes. Le talent et la volonté du cavalier ne sont pas en cause mais dispose-t-il de montures réellement compétitives à ce niveau ?

Reste, Julien Epaillard (Dubaï du Cèdre) qui ne cache pas ses ambitions olympiques. Il a le génie, les chevaux ainsi que cette baraka parfois insolente si nécessaire à la compétition. «Fort bien, mais a-t-il de la chance ? » s’enquerrait ainsi non sans raison Napoléon quand on lui faisait valoir les mérites d’un officier. Le n°2 mondial coche à ce jour toutes les cases et porte un lourd poids sur les épaules. Il ne faudrait pas pour autant que sa réussite cache le vide d’un collectif qui n’est encore qu’une addition d’individualités. 

Le jumping semble en effet partager le même sort qui frappe actuellement l’athlétisme français qui aborde les JO au plus creux de la vague. La faute dans les deux cas d’avoir oublié que les champions ne sortent pas ex-nihilo du chapeau mais sont le fruit d’une filière complète, capable de travailler collectivement et en bonne intelligence dans le même objectif.

Le classement provisoire par équipe, ici.

Le classement individuel provisoire,.

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