Martin Fuchs met Lyon à l’heure Suisse
Equita Lyon, rebaptisé cette année Equita Longines, a tenu une nouvelle fois toutes ses promesses en offrant à son public fidèle un Grand Prix Coupe du monde de haute tenue. Un très beau spectacle, haletant où la crème mondial du jumping s’est battue pour remporter un titre convoité. Venue en voisine, la Suisse a trusté le podium comme elle l’avait fait en septembre dernier aux Jeux Équestres Mondiaux de Tryon. Martin Fuchs (Clooney 51) ajoute son nom à la liste des vainqueurs de l’étape Coupe du monde de la capitale des Gaules. Steve Guerdat (Bianca) monte sur la troisième marche du podium. Lorenzo de Luca (Ensor de Litrange) se glisse entre les deux, offrant au passage un nouvel accessit aux écuries Stephex. Côté Français, Kevin Staut (For Joy) signe une nouvelle fois la meilleure performance (5ème).
Ses trois poils en menton destinés à le vieillir un peu ne trompent personne. Malgré un palmarès déjà fourni, Martin Fuchs a seulement 26 ans. Dans son cas on ne parlera donc pas d’une génération montante, elle est bien arrivée au sommet de la hiérarchie mondiale. Car il fallait une bonne dose de maturité et de maîtrise technique pour sortir premier d’un tel plateau de cavaliers. Mais voilà, le jeune helvète avait une autre corde à son arc, celle de la confiance en soi, déterminante dans le sport. Cet atout psychologique décisif qui a l’inverse du doute permet de se transcender et de prendre avec succès tous les risques qu’on appelle la spirale de la gagne.
« Clooney prend de l’âge, il a maintenant 12 ans et va de mieux en mieux, même s’il était difficile au début . Mais avec le temps, nous avons appris à travailler très bien ensemble, et maintenant nous pouvons tout faire ! » a commenté son cavalier.
Si les lauriers de la victoire sont revenus à Martin Fuchs, ce n’est vraiment que d’un cheveu. 53 centièmes le séparent de Lorenzo de Luca et 64 centièmes de Steve Guerdat. Autant dire que tout s’est joué dans un mouchoir de poche et que dans cette discipline, ce sont des cheveux d’ange qui séparent les présents sur le podium.
Si la Marseillaise n’a pas retenti pour cette édition 2018, on ne peut pas parler globalement de déception pour le camp français, hormis pour Simon Delestre et Hermès Ryan qui peinent à retrouver leur niveau d’antan. A l’inverse, Pénélope Leprevost qui s’avouait contrariée en sortie de tour pour sont point de dépassement de temps a des raisons d’être satisfaite. Vancouver de Lanlore est désormais pleinement opérationnel. Encore quelques petits réglages et le fils de Toulon entrera dans le temps imposé. Outre Kevin Staut, trois autres cavaliers tricolores étaient présents au barrage dont Guillaume Foutrier (Valdocco des Caps) et Nicolas Deseuzes (Carriage 5) pour qui c’était la première participation à une manche de coupe du monde. Ils terminent respectivement 7éme et 9éme. Malchance en revanche pour Olivier Robert auteur d’un superbe premier tour sur Tempo de Paban, contraint à l’abandon au barrage suite à une incompréhension sur un oxer au barrage.
Le classement complet, ici.