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Pénélope Leprevost n°3 mondial : un avant-goût de podium olympique ?

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Pénélope Leprevost au Longines Paris Eiffel Jumping 2016

Elle vient de fêter le 1er août ses 36 ans et s’apprête à disputer à Rio ses deuxièmes Jeux Olympiques. Et les choses se présentent plutôt bien pour Pénélope Leprevost, qui bénéficie d’un intéressant alignement des planètes. Non seulement la Normande confirme son statut de meilleure cavalière mondiale mais elle gagne au passage une place au classement permanent (Longines ranking list) qui lui permet de monter sur la troisième marche du podium. Tout cela est plutôt de bon augure pour la cavalière française qui a une vraie chance de médaille en individuel avec sa formidable Flora de Mariposa.

La licenciée du Jump Normand (14) a un sacré caractère pour ses détracteurs, un solide tempérament pour ses admirateurs. C’est une lapalissade de le dire. Loin d’être un handicap dans un milieu professionnel dominé par la gente masculine, cette caractéristique est l’une des clés de la réussite sportive de Pénélope Leprevost. C’est l’un de ses ressorts, l’un de ceux sur lesquels il faudra compter pour passer du podium en papier du classement mondial à celui de l’Olympe. A ce titre la bérézina française aux JO de Londres pourrait bien être l’un des moteurs des Bleus à Rio. A commencer par Pénélope Leprevost qui avait été éliminée il y a 4 ans lors des qualifications. Depuis beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. Avec Flora, elle forme désormais un couple redoutable qui a beaucoup gagné en confiance mutuelle depuis les JEM de 2014. Une compétition également marquée d’une pierre noire. La jeune femme, à la maison, devant son public, avait été éliminée lors de la première manche de qualification pour la finale à quatre du saut d’obstacle à la suite d’une chute sur la rivière. Cet épisode sans gravité mais humiliant pour la cavalière contrainte de sortir à pied devant les caméras et un stade d’Ornano archicomble alimente sans doute encore aujourd’hui la détermination de Pénélope à faire un résultat.

 Elle peut compter pour ça sur son premier fan, Michel Robert. Dans le portrait olympique que lui consacre RMC Sport, la légende vivante des sports équestres français pourtant connu pour son exigence est dithyrambique : « Elle a fait beaucoup de gymnastique, de la danse, etc. Elle a une position à cheval exceptionnelle, proche de la perfection. Et puis au-delà de ces capacités physiques, elle a un mental en épreuves au moment où c’est difficile, où il faut se sortir les tripes, elle est là. Elle a une force incroyable, une motivation exceptionnelle avec un tempérament de guerrier incroyable« .

« Les femmes portent sur les épaules la moitié du ciel et elles doivent la conquérir« . a dit un jour la chinoise pianiste et écrivain Chow Ching Lie. Pourquoi ne pas rêver d’une femme championne olympique en jumping ? Après tout l’équitation, au moins en France est le premier sport féminin. Et puis, la dernière médaille française aux Jeux (en bronze) en saut d’obstacles a bien été ramenée par une autre femme. Une autre Normande. C’était déjà en 1996. Elle s’appelait Alexandra Ledermann et montait Rochet M.

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