Le feuilleton de la sélection Belge aux JEM continue
La bonhommie belge cache un esprit procédurier. La non-sélection de Constant van Paesschen dans l’équipe nationale avait soulevé un vent de contestation dans le plat pays. Sous la pression dit-on de son entourage, notamment son propriétaire et sponsor, Alain van Campenhoudt propriétaire à travers sa société Imminvest de Citizenguard Toscan de Ste Hermelle, le jeune cavalier de 20 ans avait déposé un recours auprès de la cour d’arbitrage du sport. Cette dernière à tranché hier en demandant à la Fédération Royale Belge des Sports Équestres de réintégrer le plaignant. Le feuilleton est loin d’être fini puisque dans un communiqué diffusé ce jour, la FRBSE déclare maintenir son choix initial et donc poursuivre la bataille judiciaire.
Au-delà du cas van Paesschen lui-même, la question posée est donc de savoir si la composition d’une équipe nationale est un acte purement discrétionnaire relevant de la toute puissance des fédérations nationales ou si, c’est une décision qui doit être le point d’achèvement d’une procédure objective dont toutes les modalités sont sur la place publique.
Au regard des enjeux financiers qui entourent les échéances majeures, la deuxième solution semble devoir s’imposer. Le site Jumpinews.com rappelle que la fédération équestre américaine confrontée à une situation à la belge dans les années 90-2000, assortie de demandes de dommages et intérêts, semble avoir trouvé la parade en mettant en place un système de présélection avec un calendrier de concours où cavaliers et chevaux comptabilisaient des points en fonction de leurs classements.
Dans un entretien accordé à Grand Prix-Replay.com, Stany van Paesschen, le père de Constant livre une première clé de compréhension de la bataille engagée lorsqu’il déclare qu’au-delà de l’incompréhension sportive, c’est surtout Alain van Campenhout, le propriétaire qui n’accepte pas la non-sélection.
La deuxième clé de compréhension de « l’affaire van Paesschen », c’est vraisemblablement un non-dit qui fait suite au CSIO d’Aix-la-Chapelle où une rumeur avait accusé le clan van Paesschen (et donc Constant) de tricherie. Dans son entretien à Grand Prix-Replay.com, Stanny dément formellement et parle « d’accusations non fondées » en s’appuyant sur l’absence totale de début de preuve matérielle. La suite judiciaire permettra peut être de savoir si c’est cet élément inavoué qui explique la position de la FRBSE.