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Le Saut Hermès de l’arrogance

ImageLe Saut Hermès est assurément une très belle manifestation équestre. De celles qui font rêver. Pour autant, la gestion presse de l’événement n’est pas à la hauteur de l’événement. La société Hermès ce n’est plus seulement la qualité et l’élégance.  Elle peut désormais ajouter comme troisième caractéristique une capacité à l’arrogance et la désinvolture malheureusement très française. Retour sur une désagréable expérience.

Ce n’est pas la première fois que je suis amené à couvrir un concours hippique de très haut-niveau notamment pour le magazine américain Élite Equestrian Magazine. La procédure est classique. On envoie une demande d’accréditation assortie parfois, pour les photos, d’un engagement du support à consacrer un article à la manifestation couverte.

Ce fût le cas pour le saut Hermès. Une demande est partie en bonne et due forme dans les délais sans autre accusé de réception qu’une demande d’informations complémentaires sur EEM, émanant du bureau Hermès de New-York.

Jusqu’ici tout semblait aller bien même si contrairement aux usages, aucune confirmation de l’accord pour l’accréditation ne m’était jamais parvenue. A force d’insistance celle-ci finit par arriver, une semaine avant l’événement, mais mentionnant la date du vendredi. Sans plus. Confiant, me voilà débarquant le samedi au Grand Palais où l’on m’indique gentiment que l’accréditation ne courait que pour le vendredi. Une erreur sans doute ? Pas du tout. Le vendredi me dit-on était une journée ouverte à la presse. Après, on ne délivre plus rien… Stupéfaction de ma part. C’est LE Saut Hermès me fait-on comprendre ! Donc tri sur le volet, circulez… refaites une demande pour l’an prochain.  Sympathique.

D’habitude pour les loupés ou les imprévisibles le service de presse délivre toujours des accréditations sur place, de dernière minute… sauf chez Hermès. J’avance que quand même, je viens de loin, que des frais ont été engagés et que je suis sur place. On m’envoie (dès fois que je sois un américain lourdaud) la chargée de relations publiques USA qui me dit avec un grand sourire et un anglais parfaitement articulé qu’elle ne peut rien faire, sans me proposer pour autant la moindre solution alternative. La grande classe quoi.

Certes j’aurais pu recourir au système D, acheter un billet au noir (plus aucun n’étant en vente) et attraper quelques images au vol mais j’ai préféré tourner les talons. Vous m’excuserez mais ce sera un week-end sans photo.

Chez Hermès, ils savent sans doute faire des selles, des foulards et beaucoup d’argent mais questions relations presse et courtoisie je pense qu’ils sont largement dépassés par n’importe quel petit atelier moyen-oriental ou asiatique. A défaut de voir l’intérieur, je me suis attardé sur l’extérieur. Installer des boxes démontables sur un bout d’herbe à 25 mètres des Champs-Elysées, avenue pour le moins circulante, sans paroi anti bruit temporaire a de quoi laisser pantois. Bruit et pollution pour accueillir une partie de l’élite des chevaux mondiaux c’est loin de l’image d’excellence que souhaite véhiculer la maison Hermès et très loin du respect que méritent ces montures.

Henry Moreigne