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A Wellington, la victoire du « Lamaze spirit »

Barcelone2 042Esquissé à Barcelone avec un magnifique sans faute sur Powerplay , Eric Lamaze a confirmé ce week-end dans la Coupe de Nations de Wellington son vrai et grand retour sur la scène équestre internationale. Un bonheur.

En novembre 2011, alors qu’il est le numéro 1 du classement mondial FEI, son cheval de tête, Hickstead, meurt d’une rupture de l’aorte à l’issue de son parcours à Vérone en Italie. Le choc est immense. Pour le canadien qui formait un couple mythique et fusionnel avec le cheval mais au-delà, pour de nombreux passionnés d’équitation. Le buzz est immédiat sur les réseaux sociaux mondiaux où les messages de sympathie se multiplient (la vidéo du drame sera vue plus d’un million de fois sur Internet). Les cavaliers présents à Vérone, une première, choisissent de cesser la compétition et de  respecter une minute de silence.

Quatre jours après la mort de son cheval, Éric Lamaze, c’est aussi unique dans les annales de l’équitation, tient une conférence de presse à Toronto, retransmise en direct par la télévision canadienne, dans laquelle il déclare : « On choisit ce sport parce qu’on l’aime, mais on le choisit aussi parce qu’on aime les animaux. Quand ils meurent ce n’est pas comme briser un bâton de hockey ou une raquette de tennis. Il a changé ma carrière et il représentait tout pour moi. Beaucoup de gens disent que quand tu as un rapport très fort avec un cheval, tu deviens un peu comme lui ou que le cheval devient un peu comme toi. On avait un peu la même personnalité. On était deux gagnants, on avait la même énergie, qui se transformait en choses incroyables. En tout cas maintenant si on me demande pourquoi je l’aimais je répondrais tout simplement : Parce que c’était lui, parce que c’était moi, parce que c’était nous. »

Très affecté, démotivé, Éric Lamaze songe à se retirer définitivement de la compétition. Il s’en éloignera seulement, le virus du cheval étant le plus fort. Le grand public le redécouvre à Barcelone pour la finale de Coupe des Nations en septembre 2013 où il signe dans la grande finale un magnifique sans faute sur Powerplay salué par une ovation remarquée du public. Quelques mois plus tard au CSI de Genève, la petite flamme semble bien s’être rallumée dans les yeux du compétiteur.

A Wellington, une nouvelle fois en Coupe des Nations  le très attachant canadien signe encore un sans faute, toujours sur Powerplay, qui ouvre la voie du succès à son équipe. Au-delà de la victoire elle-même, beaucoup d’observateurs sont frappés, par l’atmosphère si  particulière qui flotte autour des cavaliers canadiens. Un mélange de décontraction, de bonne humeur, de sympathique camaraderie tout autant que d’une détermination  à gagner. Plus qu’un fighting spirit, un Lamaze spirit. Du sport comme on l’aime.

Photo : Eric Lamaze et Powerplay – Barcelone 2013-

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