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Steve Guerdat sur le toit du monde à Göteborg

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Tour d’honneur pour Steve Guerdat et Alamo. Crédit photo : FEI/Liz Gregg

Numéro 1 mondial en titre, Steve Guerdat a remporté ce dimanche, face à une concurrence féroce, la finale Coupe du monde à Göteborg attestant ainsi sa domination de la tête et des épaules de la discipline. Bravo aux organisateurs et aux compétiteurs qui nous ont fait vivre un grand moment de sport, riche en rebondissements et en émotions. Ce résultat loin d’être acquis au départ doit être mis en (grande) partie au crédit du chef de piste Espagnol Santiago Varela qui, en véritable metteur en scène, aura su mettre les acteurs en valeur et écrire un scénario d’une rare intensité. Le sacre du Jurassien, le troisième pour une finale Coupe du monde, ne doit pas éclipser ceux qui le suivent de près. A commencer par son jeune compatriote, Martin Fuchs (Clooney 51), deuxième, et celui qui aurait tant aimé s’imposer devant son public, le Suédois Peder Fredricson (Catch me not S).

Il serait tout aussi injuste de faire abstraction des performances réalisées pendant ces quelques jours par d’autres cavaliers. On pense ainsi à Daniel Deusser (Tobago Z) et à Beezie Madden (Breitling LS) pour la fluidité et la précision de leur monte mais aussi à Olivier Philippaerts qui après les 11 points de pénalité en première manche avec Legend of Love a redressé la barre pour signer un superbe sans faute en deuxième partie. Comment également ne pas saluer la trajectoire d’Eduardo Alvarez Aznar (Rokfeller de Pléville Bois Margot) surprenant leader d’un jour (vendredi) dont la régularité dans son ascension dans la hiérarchie mondiale ne peut qu’enjouer la péninsule ibérique. Il termine cette édition 2019 à la huitième place. Autre élément notable, la bonne tenue des  jeunes pousses américaines (Eve Jobs et Kelli Cruciotti) mais surtout, la révélation polonaise, Jaroslaw Skrzyczynski (41 ans). Attention, à l’Est, il y a du nouveau.

Enfin, il faut bien parler de nos Tricolores même si le pluriel est presque de trop puisque Kevin Staut a préféré jeter l’éponge en cours de route, Edesa’s Canary n’étant pas des plus à l’aise sur la piste du Scandinavian stadium. Restait donc seul en lice Olivier Robert qui aura acquis une expérience importante pour la suite. Certes l’Aquitain termine à la 13èmeplace mais Tempo de Paban aura marqué les esprits par la qualité de ses parcours. Après une première manche ratée, peut-être trop de fébrilité de la part du cavalier, Olivier Robert a retrouvé les boutons et signé une deuxième manche convaincante avec son fils de Jarnac de 12 ans. Assurément, ce cheval est à suivre de très prés.

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Olivier Robert et l’incroyable Tempo de Paban (archives)

Reste le cas de l’homme du jour, Steve Guerdat. Déterminé, méticuleux dans sa préparation des grandes échéances, le Jurassien confirme son statut à part dans la planète équestre. Aujourd’hui il est entré dans le petit cercle des triples vainqueurs de la Coupe du monde. A 36 ans seulement le Jurassien endosse un statut particulier entre légende vivante et Federer du jumping. S’il continue sur cette lancée il sera l’un des favoris pour les JO de Tokyo 2020 pour lesquels il est déjà qualifié et où il retrouvera comme chef de piste, un certain Santiago Varela. Un brin dépité malgré sa troisième placeau classement final, le Suédois Peder Fredricson, partageait ce soir à propos du vainqueur un étonnant sentiment mélange de respect et d’impuissance. « Quand Steve monte ainsi, les autres n’ont pas grand-chose à espérer. » Venant du champion d’Europe 2017, la remarque doit être méditée.

Le classement complet, ici.

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