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Londres : Roque around the clock pour Julien Epaillard

London International Horse Show Olympia 2017
crédit photo : Kit Houghton /Horsepower

Il ne suffit pas de démarrer l’année en fanfare. Il faut savoir aussi la conclure en beauté. C’est chose faite pour Julien Epaillard. Vainqueur surprise de l’étape Coupe du Monde de Bordeaux en février, sensation du Paris Eiffel jumping en juillet, le Normand de 40 ans a récidivé de façon magistrale dans la so british enceinte de l’Olympia de Londres ce week-end. L’enfant terrible de l’équitation française douche les rêves de doublé de Scott Brash pour s’imposer avec facilité aux commandes de Toupie de la Roque dans un barrage à 4 participants. Kevin Staut (Silver Deux de Virton), plus rapide des 4 points prend la 5ème place.

L’image était magique. La Marseillaise et le beau sourire de Julien Epaillard avaient des allures de Noël avant l’heure. Mais avant d’en arriver là, il a fallu batailler un peu, beaucoup. D’autant plus que le chef de piste brésilien Guillaume Jorge n’a pas brillé par son génie. Le parcours réservé aux 36 engagés a vite tourné à l’exercice de déforestation sauvage. A croire que l’hiver s’annonce rude outre-manche tant le bruit du bois aura été incessant tout au long de l’épreuve.

Quatre couples ont néanmoins réussi trouvé les clés pour arriver à bon port sans pénalité. Un quatuor de choix avec Scott Brash (Ursula XII), Edwina Tops Alexander (Inca Boy van T Vianahof) et Peder Fredricson (Christian K). Parmi eux le frenchie avait des allures de vilain petit canard avec son palmarès moins étoffé et une jument sous sa selle seulement depuis le mois de mai. Le barrage tant attendu pouvait commencer.

Acte I : Peder Fredricson ouvre le bal

Le champion d’Europe en titre, premier à s’élancer boucle son barrage sans faute mais sans prendre tous les risques, pas vraiment décidé à mettre sa monture dans le rouge. Les choses sérieuses débutent.

Acte II : Edwina met la barre un peu plus haut. L’Australienne a du métier et un cheval comme elle les aime : une boule de muscles, compacte et terriblement bondissante. Sans surprise, Mme Tops améliore le chronomètre et met la pression sur les suivants.

Acte III : le favori entre en scène. Chouchou du public et un peu trop sûr de lui, Scott Brash voyait l’affaire pliée. Avec une Ursula en pleine forme et un art des tracés courts et rapides, le vainqueur de l’édition précédente pense déjà au chèque qu’il trouvera au pied du sapin. L’Écossais met donc les gaz et améliore le chronomètre… de 3 secondes. Au suivant.

Acte IV : Julien Epaillard entre en scène

Le Français est devancé par sa réputation de cavalier très rapide mais aussi par une malchance qui a tendance à lui coller comme le sparadrap aux doigts du capitaine Haddock. Mais la place d’outsider est parfois la meilleure. Julien Epaillard signe un barrage fluide et très rapide servi par une jument de très grande classe. Scott Brash serre les dents. Le Normand lui a volé « sa » victoire. Beau joueur, le public londonien salue la performance. C’est seulement la deuxième fois qu’un Français s’impose dans une étape Coupe du Monde à l’Olympia.

Le classement intégral de l’épreuve ici.

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