La réponse de George Morris à Rodrigo Pessoa
Dans la langue de Molière on appelle ça la réponse du berger à la bergère. Mis en cause de façon assez virulente et parfois peu élégante par Rodrigo Pessoa, George Morris est revenu sur les raisons de son choix de ne pas retenir le médaillé olympique parmi les titulaires de la sélection nationale brésilienne.
Derrière ses aspects de gendre idéal, Rodrigo, en bon latin a le sang chaud. Et il faut croire que le natif de Neuilly-sur-Seine devait être passablement énervé le jour où il a donné son entretien au média francophone belge Studforlife.com.
Au-delà de la critique recevable sur le fond du choix de Stephan de Freitas Barcha 152e mondial, les attaques sur l’âge (78 ans) et les facultés du capitaine frisent le déplacé. Oubliant opportunément que Stephan de Freitas à pour entraîneur Nelson Pessoa depuis 2013, son fils qui a pourtant pesé de tout son poids pour que George Morris succède à Jean-Maurice Bonneau comme entraîneur national ne trouve pas de mots assez durs à l’égard de cette légende vivante de l’équitation américaine.
Parlant de celui-ci il déclarait notamment « nous nous sommes rendus compte par la suite qu’il s’agissait d’une personne absolument pas moderne qui ne se déplace que très peu et fait ses choix sur un concours alors qu’il ne connaît même pas les noms des chevaux ». Rodrigo Pessoa reconnaîssait surtout ne pas avoir digéré que George Morris ne lui ai pas accordé sa confiance malgré son expérience quand il lui a indiqué qu’il serait prêt pour l’échéance olympique.
La réponse qu’on attendait est venu dans la langue de Shakespeare via le site anglophone NoelleFloyd.com. George Morris souligne tout d’abord les mauvais résultats des chevaux de Rodrigo : Cadjanine opérée en début d’année et Status, très irrégulier.
Le vieil aigle américain rétorque également que le choix de Stephan de Freitas correspond à des critères qui avaient été préalablement annoncés à savoir être performant dans les CSIO de La Baule et Falsterbo. Ce qui a bien été le cas.
George Morris, ami de 60 ans de Nelson, décoche au passage un coup de bec au jeune Rodrigo (44 ans quand même) en lui rappelant qu’aux USA, pays démocratique on sélectionne les athlètes sur leur forme du moment, pas sur leurs performances passées et que même ailleurs, de grands champions comme Ludger Beerbaum et John Whitaker ont décroché leur sélections sur leurs résultats et non sur leur palmarès.
Et le vieux sage de rappeler une vérité première. C’est que l’équitation est un sport qui se pratique en couple, qu’on peut être l’un des meilleurs cavaliers au monde mais que si on n’a pas de monture performante on est contraint à faire de la figuration et que dans ce cas là, il faut savoir s’effacer.
N’est-ce pas après tout la situation dans laquelle se retrouve bien malgré lui Patrice Delaveau ?