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Scott Brash, le sacrifié

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Scott Brash

C’est ce qui s’appelle rester sur le carreau. Une vérité d’autant plus douloureuse quand on est Ecossais et fan de tartan. Toujours est-il que la non sélection de Scott Brash dans l’équipe britannique de CSO qui disputera les JO, confirmée hier, n’en reste pas moins inexplicable.

Un seul être vous manque et tout est dépeuplé. La composition de délégation du Royaume Uni n’a pas vraiment des allures de dream team. Certes, elle abrite deux cavaliers de légende avec Nick Skelton (Big Star) et John Whitaker (Ornellaia) mais elle omet sciemment un centaure qui écrit l’histoire des sports équestres au présent : Scott Brash, accessoirement meilleur cavalier britannique depuis des lustres au classement mondial permanent.

Officiellement ce dernier a été écarté par le sélectionneur national, Di Lampard, au motif que ses deux chevaux de tête (Hello Sanctos et Hello M’Lady) sont blessés ou en convalescence. Certes, mais avec Hello Forever, Scott Brash disposait d’une troisième monture qualiteuse inscrite sur la liste longue pour Rio avec laquelle il remportait au printemps le LGCT de Cannes.

Question prise de risques, la fédération des sports équestres britannique, ne fait pas l’impasse puisqu’elle retient en revanche comme titulaire Ben Maher avec Tic-Tac du Seigneur. Un choix étonnant quand on constate que ce fils de Clinton, ancienne monture de Jérôme Guery est depuis peu sous la selle de Ben Maher (après un passage par Leslie Burr-Howard) et surtout ne dispose pas d’un palmarès éloquent au plus haut niveau. Surprise également pour le choix du réserviste à savoir Jessica Mendoza (Spirit T), cavalière certes prometteuse mais de seulement 20 ans.
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A bien y réfléchir, ce Brashxit pourrait être une sanction déguisée à l’égard d’un cavalier qui a préféré en 2015 tenter de réaliser le grand chelem Rolex à Calgary plutôt que de courir les championnats d’Europe à Aix-la-Chapelle. L’Écossais à certes ramené du Canada une cagnotte record composée de la dotation du GP (338 000 euros) et le bonus Rolex de 1 million d’euros mais il a perdu au passage le respect de sa fédération et le privilège d’arborer l’Union Jack en compétition, au moins pour quelques temps.

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