Longines Global Champions Tour Rabat : le titre pour Künher, la victoire pour Aznar

Le format du Longines Global Champions tour est original et parfois déconcertant entre épreuves par équipe et titre individuel sur la saison avec une finale qui s’est déroulée pour la première fois à Rabat (Maroc). Il y avait du vent dans les palmiers et du beau linge en piste, plus attiré par les dotations que le décor de carte postale. Dans ce circuit atypique qui assume son objectif lucratif et renie tout côté populaire, c’est l’Espagnol Eduardo Alvarez Aznar qui s’est imposé dans le Grand Prix dominical 160, associé à son vieillissant, mais encore très efficace partenaire Rokfeller de Pléville. Pas de quoi vexer l’autrichien Max Künher (Electric Blue P), seulement 5ᵉ de l’épreuve, mais vainqueur aux points du circuit 2024.

Les dirigeants du GCT savent choisir les plus beaux spots de la planète. La finale à Rabat constituait la quinzième et dernière étape d’un circuit habitué à poser ses valises dans des sites grandioses. Le Maroc, et en premier lieu les autorités marocaines, au premier rang desquelles la famille royale, étaient très satisfaites d’accueillir l’événement. Parce que le Maroc est une terre ou le cheval est roi, parce que le Maroc entend bien aussi défendre son rang parmi les nations arabes, allié au Qatar en l’espèce.

De tout cela, évidemment, les concurrents n’avaient cure, venus plus pour faire tomber quelques dirhams dans leur besace. Trente-huit couples se sont élancés dans le Grand Prix dessiné par l’italien Uliano Vezzani. Parmi eux, 7 réalisent un tour vierge de pénalités et au barrage, quatre signent un double sans faute. Quant à la France, représentée par Simon Delestre (Olga van de Kruishoeve), Julien Anquetin (Blood Diamond du Pont) et Julien Épaillard (Donatello d’Auge), elle doit à ce dernier le meilleur classement relatif  (25ᵉ) alors que les deux autres abandonnent.

Question gros sous, Eduardo Alvarez Aznar pourra acheter quelques carottes à son fidèle quadrupède et lui offrir une balnéothérapie grâce aux 165 000 € tombés sur son compte bancaire pour ce Grand Prix. Max Kunher de son côté, devrait être à l’abri du besoin un certain temps avec un chèque de 898 000 € comme meilleur cavalier de la saison. Une saison en or qui lui a permis de remporter plus de 2, 2 millions d’euros de dotations… Qu’importe le flacon, pourvu qu’on ait l’ivresse, suggère une expression bien connue. Et le sport dans tout ça ?

Le classement du GP, ici.

Le classement général de la saison, là.