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Kevin Staut tourne la page de l’extra-sportif

Kevin Staut lors de l’édition 2023 du Jumping de Bordeaux. © Henry Moreigne.

Il court, il court le furet. Appelé à comparaître jeudi dernier devant le tribunal de Lisieux pour violence conjugale, Kevin Staut était dès le lendemain en compétition au CSI 5* de Leipzig où il a engrangé de bons résultats avec notamment une superbe 4ème place dans le GP Coupe du Monde associé à Beau de Laubry Z

Fluctuat nec mergitur. Kevin Staut est Normand mais il pourrait faire sienne la devise de la ville de Paris (« Il est battu par les flots, mais ne sombre pas« ). « L’affaire » en aurait perturbé plus d’un mais, Staut a la résilience des grands champions. Sa réussite sportive est aussi une façon de confirmer sa version car Staut, et c’est heureux, est plus à l’aise à cheval que dans un prétoire. 

Mais revenons-en aux faits. C’est une histoire conjugale, quasi-banale, dont on n’aurait jamais dû avoir connaissance. Les faits se sont déroulés il y a presque un an, dans une chambre d’hôtel, lors de l’édition 2023 du Jumping de Bordeaux. Un couple qui s’éloigne, se dispute et se chahute. Au final deux versions totalement opposées. D’un côté une cavalière norvégienne issue d’une famille très fortunée, Marie Valdar Longem qui accuse son ami du moment, Kevin Staut, de lui avoir mis sciemment un coup de tête (mais sans nez cassé) dans une bousculade autour du téléphone de l’intéressé. De l’autre, un pilier de l’équipe de France qui évoque un choc involontaire de la tête mais en revanche, le coup porté par sa partenaire à l’un de ses genoux, point faible de l’athlète. Tout ça sur fond de scène de jalousie et d’espionnage du téléphone portable de l’autre, Staut en l’occurence. 

L’histoire laissera des traces, forcément, car dans ces moments là, on compte ses amis. Si Pénélope Leprevost a apporté un témoignage écrit de soutien à son ancien compagnon, décrivant quelqu’un qui évite les conflits, Marie Longem a fait sensation en faisant venir à la barre un Steve Guerdat bien imprudent de s’engager dans une affaire dont il n’a pas été le témoin hormis pour déclarer « Ce qui m’a choqué, c’est qu’il était normal le lendemain. Je n’aurais pas été comme ça. »

Dès lors, demander à la justice de trancher, c’est demander l’impossible. Le tribunal devrait  vraisemblablement renvoyer dos à dos les deux protagonistes en les condamnant tous deux à une peine éducative. Le jugement sera rendu le 22 février prochain.

L’affaire se termine bien pour Kevin Staut. Elle aurait pu marquer la fin de sa carrière si un emballement médiatique avait eu lieu, alimenté par des néo-féministes dont on connaît le pouvoir de destruction lorsqu’elles lancent une fatwa sur un individu en s’affranchissant de la présomption d’innocence. Une mauvaise page se tourne donc pour le champion tricolore. A 43 ans il lui reste du temps pour en écrire de beaucoup plus belles.

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