Herning: Epaillard toujours en tête, Staut ressuscité

Belle deuxième journée pour la France aux championnats du monde à Herning. Les Tricolores ont vaillamment défendu leurs acquis dans la deuxième épreuve qualificative par équipe en alignant trois sans faute : Julien Epaillard (Caracole de la Roque), Simon Delestre (Cayman Jolly Jumper) et … Kevin Staut (Viking d’la Rousserie), ressuscité au bon moment. Le superbe parcours sans pénalités du Normand fait oublier sa chute d’hier mais permet surtout d’effacer la contre-performance de Grégory Cottard en bataille une bonne partie de son parcours avec Bibici et logiquement pénalisé de trois fautes. Résultat, la France conserve sa deuxième place provisoire par équipe et, cerise sur le gâteau, voit Julien Epaillard rester en tête du classement provisoire en individuel. La finale par équipe de demain qui débutera à 21h s’annonce donc passionnante et terriblement stressante car, si tout est possible, rien n’est acquis.

Swedish mafia. Le problème de la France, c’est bien qu’elle n’est pas la seule en compétition. Si chaque jour révèle son lot de surprises, ces diables de Suédois semblent inexpugnables de leur première place. Une fois de plus Peder Fredricson et son cheval de légende All in se sont livrés à une véritable démonstration d’équitation est ses coéquipiers, ne sont pas en reste. La très soudée équipe suédoise (von Eckerman, Baryard-Johnsson, les frères Fredricson) n’est pas du genre boy-scout à s’effacer pour se laisser passer devant.
French connexion. L’équipe de France ne manque pas non plus de talents. Kevin Staut a démontré, une nouvelle fois, son mental hors normes. Le Normand il est vrai jouait gros. Après avoir vu les JO de Tokyo depuis son canapé, il avait intérêt à démontrer que son capital de compétitivité était toujours aussi élevé pour ne pas se voir écarté de son rêve de participer aux Jeux de Paris 2024. Objectif atteint. La preuve par l’image avec la vidéo en bas d’article.
Le moment Epaillard. Que dire de Julien Epaillard capable de subjuguer les commentateurs anglo-saxons souvent avares de compliments pour les mangeurs de grenouilles et qui hier déjà saluaient le moment de grâce d’un cavalier qui aujourd’hui engrange comme rarement les victoires et classements. Il y aurait-il un « moment Epaillard » ? C’est ce que l’on peut souhaiter à Julien qui a très longtemps attendu la reconnaissance dans les classements de son génie.
Equipiers de luxe. Restent Simon Delestre et Grégory Cottard. Le talent du premier n’est plus à prouver. Avec Cayman Jolly jumper il semble avoir trouvé un digne successeur à Hermès Ryan. Demeurent Gregory Cottard et Bibici. Le couple a les clefs du succès mais doit prendre de l’expérience et de la confiance. Ils sont un investissement pour l’avenir à court terme. Ce n’est pas de pression dont ils ont besoin mais de confiance. Je ne perds jamais disait Nelson Mandela. Soit, je gagne, soit j’apprends. Ce pourrait être la devise de Grégory Cottard très déçu à l’issue de son tour mais déterminé à se reprendre demain. Bon vent aux Bleus pour le reste de la compétition.
Le classement provisoire individuel, ici.
Le classement provisoire par équipe, là.