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Un podcast avec Pascal Boutreau pour revivre les grandes heures des sports équestres

Les sports équestres vous manquent ? Vous n’en pouvez plus de ronger votre frein dans l’attente de la reprise (incertaine) des compétitions ?? Pas de panique. GrandPrix a pensé à vous et mis au point un antidote qui devrait être des plus efficaces même si le risque d’addiction est réel. En l’espèce un podcast mensuel intitulé « Légendes équestres » d’une 30 de minutes qui vous fera replonger dans les grandes heures des vestes bleues en saut d’obstacles mais pas seulement. A la manœuvre un duo de choc. Sébastien Roullier le jeune et dynamique rédacteur en chef de GrandPrix et de l’autre, le chevronné Pascal Boutreau ancien grand reporter à l’Équipe et ex rédacteur en chef-adjoint de la regrettée Équidia. Cerise sur le gâteau c’est libre et gratuit à défaut d’être remboursé par la sécurité sociale.

Il fallait un esprit imaginatif pour penser à un tel projet. Ce sera celui de Sébastien Roullier qui n’aura pas eu beaucoup de mal à convaincre Vincent Goehrs, le directeur de GrandPrix. Restait à trouver une voix et un amoureux de l’histoire du sport. Très vite le choix se porte sur Pascal Boutreau, « la personnalité idéale, avec cette voix qui nous est familière à tous » précise Sébastien Roullier. 

Entre deux entraînements à vélo (c’est un fou de la petite reine), Pascal Boutreau a eu la gentillesse de bien vouloir répondre à quelques questions sur « Légendes cavalières ». 

Pascal Boutreau vous êtes l’un des visages de feu Équidia, la chaîne qui pendant des années a permis au grand public de suivre et de se passionner pour les sports équestres. Vous reprenez aujourd’hui du service pour le groupe GrandPrix avec une série de podcasts audio intitulée « Légendes cavalières ». Pouvez-vous nous expliquer le concept ?

PB : L’idée est se replonger dans les plus belles heures des sports équestres, celles qui sont ancrées quelque part dans nos souvenirs, celles qui nous ramènent de jolies émotions à leur simple évocation. Pendant une vingtaine de minutes, je nous replonge dans le contexte et raconte l’histoire. Quelques extraits sonores d’époque (commentaires TV, déclarations des cavaliers etc.) permettent de s’immerger dans l’ambiance de l’événement. Ensuite, pendant un petit quart d’heure, je reviens avec l’acteur principal sur l’événement. Ils sont toujours très ouverts et très heureux de se replonger dans un grand moment de leur carrière. Nicolas Touzaint était par exemple ravi de parler de Galan de Sauvagère. Même joie pour Jean-Maurice Bonneau ou bientôt Kevin Staut. 

L’époque est plutôt dominée par la vidéo, pourquoi ce choix d’un format audio ?

PB : Le podcast est un format en pleine explosion depuis deux ans. C’est un format pratique utilisé par de nombreuses personnes par exemple quand elles vont faire du sport ou se déplacent en métro ou encore en voiture. On trouve des podcasts dans tous les domaines. Dans le sport bien sûr mais aussi dans la cuisine, l’histoire, la géographie, les voyages, le management etc. GrandPrix tenait à être présent avec ce média. Les podcasts sont souvent constitués d’un entretien ou d’une discussion autour d’un thème. Nous avons voulu aller un peu au-delà et proposer autre chose avec ce retour sur l’histoire ou plutôt les belles histoires des sports équestres. 

Quel public ciblez-vous ? Pensez-vous que les jeunes qui n’ont pas connu les années évoquées et qui parfois ne connaissent pas le nom de certains cavaliers ou chevaux pourront accrocher ?

PB : Les passionnés. Quand on est passionné, quel que soit l’âge, on regarde, on lit (hélas de moins en moins) ou on écoute tout ce qui concerne notre passion. Bien sûr, évoquer le titre par équipes de CSO de 2002 par exemple avec Jean-Maurice Bonneau n’évoque pas forcément grand-chose pour les plus jeunes. Mais le public de l’équitation est assez large pour toucher pas mal de monde avec ces souvenirs. L’entretien avec l’acteur de ce souvenir permet aussi de faire le lien entre le passé et le présent. Les plus jeunes connaissent Kevin Staut et l’entendre raconter son titre européen de 2009 peut je l’espère les intéresser. Nous sommes loin avec ce podcast des formats Tik Tok très en vogue chez les plus jeunes ou des contenus proposés par les Influenceurs ou Influenceuses. Sans aucun jugement de ma part, je précise. Ce n’est ni mieux ni moins bien, c’est simplement différent. Mais dans tous les cas, nous sommes sur une approche émotionnelle et les émotions n’ont pas d’âge.  

Parlez-nous un peu de la fabrication de ces podcasts. Combien de temps faut-il pour en produire un ? L’ancien grand reporter de l’Équipe que vous êtes retrouve-t-il avec plaisir un travail d’écriture ?

PB : Le temps demandé est bien plus grand que je ne l’avais imaginé. Il y a d’abord un travail de recherche d’archives pour trouver les éléments historiques qui vont me permettre d’écrire le texte. Évidemment, plus l’événement est ancien, plus c’est compliqué. J’ai eu la bonne idée de conserver toutes les archives de L’Équipe depuis les années 90 et la plupart des événements que j’évoque ont été traités de façon complète à une époque où les sports équestres avaient une place plus importante qu’aujourd’hui dans le quotidien. Il faut ensuite écrire le texte. Pour 20′ de récit, on est sur environ 18000 signes. Il y a ensuite la recherche d’archives sonores qui viennent rendre les podcasts plus vivants sur la phase récit. Enfin, il y a le travail d’enregistrement, d’interview, de montage et de mixage. Au final, on ne doit pas être loin de 4 ou 5 jours de travail pour un podcast. Mais j’adore faire ça. J’ai toujours été passionné d’histoire et en particulier d’histoire du sport (j’ai écrit plusieurs ouvrages notamment sur l’histoire du Stade de Reims ou encore du football féminin (à une époque où ça n’intéressait personne). Comme je l’ai toujours dit (même à mon époque Équidia), mon métier est d’écrire. Je me régale donc à écrire ces podcasts. 

Vos épisodes sont aujourd’hui tournés vers des événements passés. Lorsque les compétitions reprendront normalement vos podcasts pourraient-ils traiter de l’actualité ?

PB : Nous sommes partis sur l’idée de produire un podcast « Légendes cavalières » par mois. L’accueil de ce nouveau format est vraiment super mais pour l’instant, nous nous limitons à ces événements passés. En tout cas, à titre personnel. J’ai pas mal d’activités et ça demande quand même du temps. Mais quand la vie « normale » reprendra, pourquoi pas envisager un autre format pour l’actualité. Difficile pour le moment de se projeter.  

L’initiative de Légendes équestres vous appartient-elle ou avez-vous répondu à une demande de Grand Prix ? 

PB : Vincent Goehrs, directeur de Grand Prix et Sébastien Roullier, rédacteur en chef, m’ont contacté pour ces podcasts. Cette idée leur appartient. Mais je n’ai pas hésité une seconde. 

Ce retour à l’équitation vous enchante-t-il ? 

PB : Je n’ai jamais vraiment quitté l’équitation ou en tout cas les chevaux. Après l’arrêt d’Équidia Life, je suis resté deux ans à Équidia où je réalisais des documentaires sur le monde des courses dans le cadre de l’émission « Off Courses » dont j’étais rédacteur en chef. J’ai quitté Équidia il y a seulement deux ans pour devenir journaliste indépendant. Ensuite j’ai commenté sur Eurosport les concours diffusés (Global, résumés des épreuves Coupe du monde, grandes épreuves hippiques etc.). J’ai aussi commenté pour Grand Prix TV plusieurs épreuves notamment cet été le CSI 3* de Deauville et deux des Grands Prix 5* de Grimaud. Je rédige aussi « anonymement » pas mal de contenus (communiqués de presse, dossiers de presse etc.) pour plusieurs événements équestres. En arrivant à Équidia en 2011, je ne connaissais pas vraiment cet univers. J’ai appris à le connaître et à l’apprécier. Je suis donc très heureux de continuer à le fréquenter et surtout à en raconter les belles histoires. 

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