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Changement de stratégie pour Kevin Staut

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Kevin Staut

S’il est un qualificatif qui colle à la peau de Kevin Staut, c’est bien celui d’inoxydable. L’omniprésence du Français au plus haut niveau depuis des années est juste exceptionnelle. Mais, les temps changent et en sport rien n’est acquis, même pour les meilleurs. La règle pour demeurer au sommet à un nom : adaptation. En garçon intelligent, le Normand donne un nouveau tournant à sa carrière en s’éloignant du cocon douillet du Haras des Coudrettes afin de pouvoir s’assurer un piquet de chevaux particulièrement compétitifs, condition sine qua non pour demeurer dans le haut du classement mondial.

C’était devenu un secret de Polichinelle mais le Jumping de Malines a offert l’occasion à Kevin Staut d’officialiser le changement de statut qui le lie au Haras des Coudrettes. Aucune ombre au tableau entre la famille Perron-Pette et leur cavalier de tête mais la fin de ce qui pouvait ressembler à une exclusivité. C’est ce qu’a pris le temps d’expliquer le médaillé olympique au site Belge Studforlife.com. C’est à lire ici, en milieu d’article. Dans l’immédiat ce changement de stratégie semble payer puisqu’à Malines justement Kevin Staut signe une très belle performance, la deuxième place du Grand Prix, avec Edesa’s Canary, une monture qui n’appartient pas au Haras des Coudrettes.

Décidément l’année qui vient de se terminer aura été caractérisée par des changements majeurs pour l’élite du saut d’obstacles tricolore : disparition d’Equidia TV, fin du partenariat entre le Haras de Clarbec et Pénélope Leprevost, prise de distance pour Kevin Staut et le Haras des Coudrettes, vente ou mise à la retraite des chevaux de tête de Roger-Yves Bost et effacement progressif du premier plan de Patrice Delaveau et de Simon Delestre. Cela fait beaucoup et dresse un paysage inquiétant surtout si l’on y ajoute les incertitudes qui entourent le poste de sélectionneur national. Or, à pied comme à cheval, l’incertitude ou le doute ne sont pas de bons compagnons.

En ce début de nouvelle année on formulera donc le souhait que 2019 tourne la page de ce chaos relatif pour marquer l’établissement de nouvelles fondations et d’une forme de renaissance. Une chose est acquise c’est que cette remise en ordre ne viendra pas de la FFE malgré les enjeux des JO de Paris 2024. C’est à l’instar de ce qu’a fait Kevin Staut, aux cavaliers de se prendre en main pour construire, avec de généreux propriétaires, le système qui leur permettra de ne pas disparaître des écrans radar. Comme on dit, aide-toi, le ciel t’aidera…

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