Olivier Robert, éternel émerveillé

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Olivier Robert

Évoquant la première participation d’Olivier Robert à une finale Coupe du monde en 2017, L’Équipe avait eu ce titre bien choisi : « Un Petit Poucet avec les ogres ». Par correction le quotidien sportif avait mis des parenthèses à Petit Poucet. Un « petit modèle » dirait-on en langage cheval. Avec le génie d’un bon anglo-arabe pourrait-on ajouter avec malice en référence aux attaches du cavalier au sud-ouest.

De talent, en effet, Olivier Robert ne manque pas. Mais son éclosion au plus haut niveau reste une exception pour quelqu’un qui n’est pas né avec une cuillère en argent dans la bouche ou dans une famille de professionnels du jumping. Olivier Robert, champion de France 2018 Pro Élite, c’est le sacre d’une trajectoire longue mais réussie dont on ne sait pas encore à quelle altitude elle s’arrêtera. C’est la réussite d’un travailleur opiniâtre qui s’est construite à la force du poignet et qui à chaque nouveau pallier de franchi conserve un regard détaché et émerveillé sur sa propre réussite. Dans un milieu où les blasés de tout sont légion, la fraîcheur d’Olivier Robert fait du bien.

Que de chemin parcouru depuis l’époque Bentejac, le premier à lui avoir donné sa chance. Au fil des années, « le gamin » s’est fait un prénom en complément d’un patronyme source de confusion. Aucun lien de parenté avec la figure tutélaire, seulement un lien de respect et d’amitiés entre deux individus confusément marqué par le gêne cheval dans leur ADN.

Aujourd’hui, à 42 ans, Olivier Robert est un homme et un cavalier comblé. Avec une naissance qui arrive et qui viendra compléter une réussite sportive et professionnelle remarquable. « J’ai une super une écurie, une écurie merveilleuse » déclarait-il en référence à son piquet riche et varié à l’occasion du Saut Hermès 2018. Le propos est typique d’Olivier Robert. Toujours positif, toujours en faveur du cheval. Et pourtant, il n’a pas de quoi rougir. Petite taille et petite voix certes mais, grand talent. Une intelligence rare à cheval, des tracés millimétrés… Il y en a un autre qui peut être satisfait, c’est Philippe Guerdat. Le sélectionneur national a eu, une nouvelle fois du nez en lui donnant sa chance au plus haut niveau. Au fil des tours en 5*, le cavalier de Pompignac a capitalisé, tour après tour, une solide expérience. Ses pairs s’accordent aujourd’hui pour reconnaître qu’il avait pris de l’épaisseur. Une sacrée épaisseur mise au grand jour par le double sans faute signé avec Eros lors de la Coupe des nations de Sopot.

Chez les hommes, et les sportifs, il faut toujours prêter attention à la trajectoire et ne pas se focaliser sur l’instant présent. Après une fantastique saison 2017, Olivier Robert a débuté 2018 sur les chapeaux de roue. Avec un cheval relativement peu expérimenté, Vivaldi des Meneaux, il est monté sur la plus haute marche du podium des championnats de France, encadré par Mathieu Billot et Max Thirouin, deux compagnons d’armes de l’équipe de France. « C’est vraiment un chouette moment, les Coupes des Nations, c’est fabuleux, mais il y a une atmosphère tellement particulière sur ces championnats de France » a déclaré l’Aquitain.

La saison 2018 est loin d’être achevée. Le petit Poucet aurait-il soudainement un appétit d’ogre ? Le rêve américain d’Olivier deviendra-t-il réalité en référence aux prochains Jeux Équestres Mondiaux de Tryon ? C’est tout le mal qu’on peut lui souhaiter.

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