L’image écornée de GL Events
Qui dans le petit monde de l’équitation ne connaît pas GL Events, le champion de l’évènementiel aux manettes notamment d’Equita Lyon et du Saut Hermès via son département équestre ? Le groupe lyonnais (4000 salariés, 924 millions d’euros en 2015 de CA en 2015) qui organisera de nouveau les finales de Coupe du monde de saut d’obstacles et de dressage au POPB de Paris-Bercy en avril 2018 après celles de Lyon-Eurexpo en 2014 se trouve aujourd’hui bien malgré lui dans la tourmente. Son nom se retrouve dans la liste des entreprises mises en cause par les Panama papers mais également dans la polémique qui entoure l’organisation de la Cop 22 à Marrakech.
GL Events qui opère également au Moyen-Orient apparaît dans les Panama papers, cette enquête menée par 108 médias étrangers et Le Monde sur les 11 millions de fichiers provenant des archives du cabinet panaméen Mossack Fonseca, spécialiste de la domiciliation de sociétés offshore.
On apprend que la société dirigée par Olivier Ginon et Olivier Roux a acheté dans le passé une société offshore pour afin de pouvoir obtenir une licence d’exploitation à Dubaï. Eastern Exhibition Services Limited a toutefois été liquidée en novembre 2014. En outre, l’existence de cette filiale offshore figurait bien dans les rapports annuels du groupe. Dans ses colonnes, Le Monde revient longuement sur ce montage.
Plus embêtant, le site L’usine nouvelle pointe les conditions d’attribution glauques d’un marché à 64 millions d’euros opposant GL Events et Richard Attias pour l’organisation de la COP 22 (Conférence internationale sur le climat qui fait suite à celle qui s’est déroulée Paris en décembre dernier) à Marrakech.
GL Events figure en effet dans un groupement qui devrait être été retenu pour organiser cette manifestation d’envergure (30 000 personnes d’attendues) qui se tiendra à la mi-novembre. Or, les conditions d’attribution de ce marché font l’objet d’accusations de manque de transparence. Deux autres groupements, dont l’un conduit par le cabinet du puissant homme d’affaires marocain Richard Attias associé à 14 entreprises, auraient été écartés, sans que leurs offres n’aient été examinées.