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Dura lex ced Aix

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Philippe Guerdat, sélectionneur national. (archives)

Coup de torchon aux championnats d’Europe à Aix-la-Chapelle. Les Français en terminant 5èmes repartent mine basse, une main devant, une main derrière, sans médaille mais avec des regrets, beaucoup. Les Pays-Bas remportent le titre continental devant l’Allemagne et une formidable équipe Suisse. A croire que dans les championnats par équipe, à la fin, ce sont toujours les Oranges qui gagnent. Vivement dimanche pour savoir si cette malédiction sera levée. Et qui sait, un Français piqué au vif nous réservera peut être une bonne surprise.

La loi sportive est dure mais, c’est Aix-la-Chapelle. Aachen ou Aix-la-Chapelle d’ailleurs ? « Pourquoi faut-il que vous rebaptisiez nos villes de noms français ? » me faisait remarquer sur un ton humoristique un ami Allemand en citant Mayence, Ratisbone et Aix-la-Chapelle. « Parce qu’il y a un peu de France en ces terres Allemandes » lui avais-je répondu en référence à Charlemagne, ce roi des Francs qui, devenu Empereur d’une partie de l’Europe, en fît sa capitale. Il y avait en filigrane un brin d’arrogance dans la réponse. Je l’avoue. Comme beaucoup de compatriotes, je pensais que le plus dur était fait et que l’équipe de France avait quasiment sa place de réservée sur le podium. Las, les beaux rêves se sont envolés, la belle machine des jours précédents, sans qu’on sache trop pourquoi, s’est brutalement déréglée.

Une faute de Flora de Mariposa qualifiée de « bête » par sa cavalière, puis un nouveau 4 points de Ryan des Hayettes et Simon Delestre, on sentait que la cuisson des carottes allait poser problème. Non sans raison. Ni Jérôme Hurel et Quartz Rouge (9 pts) ni Kevin Staut et Rêveur de Hurtebise HDC (8 pts) n’arrivaient par la suite à sauver les meubles.

Le coup de massue reçu par les cavaliers Tricolores a également laissé le sélectionneur national sonné. Philippe Guerdat en vieux briscard avait pourtant appelé à la prudence jeudi soir. Il avait raison. « On ne méritait pas ça » confiait-il vendredi après l’épreuve au micro d’Equidia Life. Touché mais pas coulé, il ajoutait en vrai sportif : « Il faut accepter la loi du sport et se remettre tous ensemble pour l’avenir. » Il est des défaites porteuses d’avenir. C’est tout le malheur que l’on souhaite à l’équipe de France et à son encadrement. Le temps n’est pas aux règlements de compte mais, à la fidélité dans la tourmente.

Le classement complet ici.

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