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Cheval de coeur

20140803_c4_c5_cavalloPour une fois, le cheval qui va nous occuper n’est pas un crack de saut d’obstacles, pas plus que de sport. C’est juste un brave cheval de loisirs de dix ans dont le comportement atteste de la force des liens qui peuvent se créer entre un homme et un animal. L’histoire, belle et émouvante, est survenue en ce début de mois d’août en Italie, à Giulianova, une ville côtière de 22 000 habitants de la province de Teramo, dans les Abruzzes. Elle est totalement vraie.

Samedi 2 août, des agents d’entretien du cimetière ont la surprise de se retrouver face à un cheval qui erre entre les tombes, manifestement à la recherche de quelque chose. Ils s’approchent doucement de l’animal qui, sans difficultés, se laisse attraper. Ils le mettent à l’écart, le temps d’appeler la police municipale. Ces derniers arrivent sur place et constatent la présence d’une puce électronique dans l’encolure. Il est alors fait appel à un vétérinaire pour retrouver, à partir numéro du transpondeur, le propriétaire.

Pendant ce temps là, un jeune homme arrive au cimetière et interroge les employés. Il est à la recherche d’un cheval qui depuis deux jours s’est échappé des écuries. On l’emmène vers celui au comportement intriguant. A sa vue, celui-ci semble le reconnaitre et, se met à hennir. Le propriétaire explique alors son histoire.

Le père du jeune homme, décédé il y a quelques jours, était le maître du cheval et lui était très attaché. Les liens étaient si forts entre les deux que, lors des obsèques, la famille du défunt avait emmené le cheval au cimetière près de la tombe. Inquiet de la disparition du cheval de son père, son nouveau propriétaire avait fini, à force d’investigations restées vaines, par revenir au cimetière, au cas où …

Pour le fils du défunt, c’est certain, le cheval, dont on ne connaît pas le nom, errait à la recherche de la tombe de son maître, pour un dernier adieu sans doute. Le brave équidé est reparti très docilement avec son nouveau propriétaire, serein peut être d’avoir accompli son dernier devoir.

En avril de cette année, le parlement français a entériné la modification de la définition des animaux dans le Code Civil, qui est passée de «biens meubles» à «êtres vivants doués de sensibilité». Il était grand temps.

 

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