Rolex Grand Slam

Top 10 : Brash met Genève à l’heure écossaise

Le podium de l’édition 2025 du Top 10 résume bien les hommes forts de la saison 2025. © IJRC/F. Petroni.

Scott Brash a remporté avec panache la Finale du Top 10 Rolex IJRC 2025 au CHI de Genève, signant sa deuxième victoire dans cette épreuve, onze ans après son premier sacre. En selle sur l’explosive Hello Chadora Lady PS, l’Écossais a devancé l’Américain Kent Farrington et l’Allemand Richard Vogel au terme d’un duel à très haut suspense disputé devant un Palexpo comble.

Une finale au scénario haletant

La Finale du Top 10 s’est jouée dans son format traditionnel en deux manches sur des parcours distincts, avec cumul des fautes et, en cas d’égalité, le temps du second tour pour départager les couples. Seuls deux cavaliers ont réussi le doublé sans-faute : Kent Farrington avec Toulayna, plus rapide au premier tour, et Scott Brash avec Hello Chadora Lady, qui a réalisé le meilleur chrono dans la seconde manche, ce qui lui a offert le trophée. Le podium est complété par Richard Vogel, troisième avec Cloudio après deux tours extrêmement solides.

Brash, maître des grands rendez-vous

Cette victoire marque le retour de Brash au sommet de cette épreuve, qu’il avait déjà dominée en 2014, à l’époque avec l’inoubliable Hello Sanctos. En 2025, le Britannique vit une saison exceptionnelle, jalonnée de multiples victoires en Grands Prix 5* et de deux médailles européennes, confirmant une dynamique digne de ses plus grandes années. 2025 aura été l’année du grand retour au premier plan mondial de l’écossais (actuel n°2 mondial) qui peut s’appuyer sur un piquet de chevaux particulièrement performants, 

Hello Chadora Lady, moteur de la victoire

Hello Chadora Lady PS s’est illustrée par son énergie débordante, sa rapidité naturelle et son agilité, des qualités qui ont permis de compenser quelques moments plus « brouillons » sur certaines courbes du deuxième tour. Brash a lui-même salué la jument, décrite comme extrêmement rapide et volontaire vers les obstacles, mais aussi très délicate à monter. Déjà victorieuse sur de grands terrains comme Aix-la-Chapelle et Calgary, la jument a montré à Genève qu’elle était désormais une référence au plus haut niveau mondial.

Farrington et Vogel, adversaires de taille

Derrière Brash, Kent Farrington, très déçu et en colère contre lui-même, a dû se contenter de la deuxième place avec Toulayna, regrettant une stratégie trop prudente sur la fin de son second parcours. Soucieux d’assurer l’avant-dernier obstacle, l’Américain a légèrement ouvert sa trajectoire, se retrouvant sur dix foulées jusqu’au dernier vertical là où ses rivaux optaient pour neuf, perdant ainsi les précieux centièmes qui l’auraient placé devant. Troisième, Richard Vogel s’est déclaré très fier de Cloudio, qui découvrait Genève après s’être déjà illustré à Aix-la-Chapelle et Calgary, et qui a fait preuve d’une étonnante maturité pour un cheval de dix ans.

Et les autres ?

Devant son public, Steve Guerdat après un sans faute en première manche (Venard de Cerisy), a vu toute chance de podium lui échapper dans la deuxième (deux fautes). Une défaite néanmoins trompeuse car le champion suisse opéré du dos en septembre abordait l’épreuve avec le handicap d’une convalescence qui l’a tenu éloigné de longues semaines des concours. Seul Français en liste, Julien Epaillard (Donatello d’Auge), de son propre aveu « s’est fait plaisir » en prenant tous les risques (une faute dans chaque manche).

Le classement complet, ici.

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