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Saint-Tropez face à Saint-Gall : l’équitation de tous les contrastes

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A Saint-Gall, la victoire du GP est revenue à Luciana Diniz. © katiastuppia.ch/csio.ch

Serait-ce une énième version de l’intarissable affrontement entre anciens et modernes ? Toujours est-il que ce week-end à cheval entre les mois de mai et de juin offre une vision très contrastée du jumping international en 2018. D’un côté, la version très classique du CSIO de Saint Gall en Suisse. Un côté presque champêtre avec une piste en herbe, un public bon enfant à même le sol venu toucher du regard et quasiment du doigt le gotha du cso mondial. Rien d’ostentatoire. Tout l’inverse de Saint Tropez. Le concours organisé depuis quelques années par la milliardaire Athina Onassis est labellisé cette année « Global Champions Tour ». Le bling bling à son paroxisme avec un argent roi qui s’étale de partout. Du balai des hélicoptères aux yachts ancrés dans la baie en passant par des dimensions contraintes qui font la part belle aux espaces réservés à des invités triés sur le chéquier.

Jan Tops congratulates Ben Maher for his win
Jan Tops aux côtés de Ben Maher, vainqueur du GP de saint-Tropez. Crédit Stefano Grasso/LGCT

Et pourtant dans les deux cas, du sport et du beau sport même si les dimensions de bac à sable de la piste Tropézienne laissent perplexe sur une approche du sport qui se coupe progressivement des grandes pistes extérieures en herbe de plus en plus réservés à une poignée de concours mythiques vestiges de l’équitation à grand papa.

Restent les champions consacrés ce week-end dans les Grands Prix. Du côté de la plage de Pampelonne, Ben Maher s’est révélé le meilleur associé à Winning Good, un neuf ans fils de Winningmood, ce jeune retraité qui s’est notamment illustré sous la selle de Luciana Diniz. La Portugaise justement n’était pas en reste puisque c’est elle qui a remporté avec sa fidèle Fit For Fun le Grand Prix du CSIO de Saint-Gall qui s’est disputé vendredi soir en raison de la Coupe des Nations programmée dimanche.

Deux cracks cavaliers certes, mais deux personnalités très différentes à l’image des circuits sur lesquels ils étaient engagés. D’un côté Ben Maher, le champion olympique par équipe (Londres 2012) à l’image écornée par un lourd différend judiciaire avec ses anciens propriétaires Michael et Emma Phillips pour des commissions occultes dans la vente de chevaux. De l’autre, la très attachante et populaire Luciana Diniz, incarnation de la centaure moderne, fusionnelle dans ses relations avec ses montures. Alors certes, il ne faut pas tomber dans un manichéisme facile mais l’on sait que l’excès d’argent en jeu a tendance à faire prospérer les dérives au détriment de l’éthique sportive. On attend toujours à cet égard les explications de Carlos Enrique Lopez Lizarazo (et les conclusions de la FEI) sur son étonnante prestation avec Admara à Bercy dans le cadre des finales Coupe du Monde. On les attendra sans doute longtemps. Le Colombien deuxième du GP de Saint-Tropez s’est bien gardé de tout regret sur le sujet.

Le classement du GP de Saint-Gall, ici.

Le classement du GP de Saint-Tropez, ici

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