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Le beau moment d’émotion de Philippe Rozier

Philippe Rozier et Rahotep de Toscane (archives)
Philippe Rozier et Rahotep de Toscane (archives)

On parle souvent, et à juste tire, de la magie des Jeux. A défaut de magie, c’est un véritable moment de grâce que nous a offert Philippe Rozier pour cette première journée de compétition de la troisième et dernière discipline équestre à Rio.

Philippe Rozier n’appartient pas, même s’il le regrette parfois à la classe biberon des compétiteurs. A 53 ans, c’est un athlète mature qui a derrière lui de longues années de compétition à haut niveau dont quatre olympiades. Los Angeles avec Jiva en 1984 et Sydney en 2000 avec Barbarian sans oublier Séoul (1988) et Atlanta (1996), vécus comme réserviste. Mais ces Jeux de Rio, il tenait à y participer même sur un strapontin, même de nouveau en 5ème homme, tellement sûr que son cheval, Rahotep de Toscane, en pleine phase ascendante, y avait toute sa place. Il avait raison.

Il aura fallu un retournement de situation digne d’une tragédie grecque pour que le cavalier de Bois-le-Roi ait l’opportunité de démontrer à ses détracteurs que même s’il n’est que 133ème au classement mondial, sa place n’était pas volée et qu’il est à la hauteur de la confiance que lui a témoigné le sélectionneur national. « Je vais essayer d’honorer cette place qui m’est revenue dans ces circonstances si particulières » déclarait le fils de Marcel à Grand Prix Replay le 11 août dernier en promettant « de se battre comme un lion ». Il l’a dit mais surtout, il l’a fait.

Propulsé (à sa demande) ouvreur de la première épreuve qualificative, Philippe Rozier, particulièrement motivé et appliqué, a fait mieux que tenir son rang en signant un tour vierge de toute pénalité. Une performance qui ne l’a pas laissé de marbre. Interrogé quelques instants après par Claire Griot pour Equidia, le cavalier de Rahotep malgré son cuir épais a été étreint par l’émotion, retenant avec la plus grande peine ses larmes.

« En équipe, ça va chier » a-t-il promis dans une pirouette faisant office de conclusion. Un formulation imagée qui traduit délicieusement bien l’état d’esprit de l’équipe de France qui, tel le Phénix arrive à renaître de ses cendres. « Au final, ces coups durs nous donnent encore plus la rage. Les Français, plus on est dans la panade, meilleur on est » devait-il déclarer à Elodie Mas pour le magazine L’Eperon. Tout cela peu de temps avant que Pénélope Leprevost ne soit éliminée de la course au titre en individuel à la suite d’une chute de Flora de Mariposa… Avec les Tricolores, le Pain de Sucre prendrait presque des allures de rocher de Sisyphe.

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